Handle with care
Cie Yann Lheureux
Danse contemporaine
En résidence du 19 au 23 mai 2025
Création 2025
Handle with care = « Manipuler avec soin ».
Une incitation à la nécessaire délicatesse qui nous oblige lors d’une rencontre. Une invitation à remuer, manier, faire fonctionner, bouger, être en mouvement… Mais aussi une indignation face à toutes les techniques d’emprises et manœuvres trompeuses. Faire l’expérience d’une humanité tour à tour excessive et silencieuse. Là où se cachent les tempêtes inexprimées, la rage et le silence dansent un éternel ballet obscur et fracassant, qui nous plonge parfois dans un silence assourdissant.
La rage est une émotion puissante et viscérale qui s’insinue dans nos veines, nos vies, nos quartiers, hurlant l’injustice du monde. En contrepoint, les danses évoquent aussi la nécessaire jubilation de « l’être là », ainsi que l’indispensable délicatesse dans la relation à soi-même et aux autres. L’inspiration puisée dans le Krump, comme moyen de questionner les corps traversés du silence à l’excès. De la rage à la jubilation, cette danse urbaine offre un spectre de jeu allant de l’affirmation de soi à l’autodérision, de la puissance à la fragilité.
Cie Yann Lheureux
Montpellier (34)
La démarche artistique de la Compagnie Yann Lheureux s’étaye, se traverse et s’anime par les mêmes questionnements : les liens complexes, parfois inextricables, entre mémoires, territoires et identités. Son langage chorégraphique s’exprime dans le frottement des esthétiques et des pratiques. Une démarche singulière qui l’amène à réinvestir de nombreux territoires pour questionner et témoigner des liens que ceux-ci entretiennent avec les identités en présence. Que ce soit dans de petits formats comme dans les œuvres ambitieuses, qu’ils soient créés pour des théâtres ou in situ, Yann Lheureux tisse son travail d’écriture chorégraphique avec d’autres formes et éléments de culture. Un espace partagé qui interroge le monde dans lequel nous vivons, un lieu du sensible où la danse est au cœur d’une vision artistique, politique et citoyenne. Le chorégraphe inscrit son œuvre en portant un regard sur l’autre, l’humanité et le monde, reliant ainsi les questions de l’intime et de « l’en commun ».